Wednesday, October 04, 2006

LES RELATIONS ENTRE COLLEGUES DE TRAVAIL (1)

par B. Demonty
"L'enfer, c'est les autres !"

C'est en tout cas ce que Sartre faisait dire à l'un de ses personnages dans Huis clos.

Pourquoi cette épigraphe ?

Face à l'insistance de quelques amis et face à la richesse du matériau(1) qui se présente à mes yeux, je me suis engagé à rédiger une série de "post" sur le sujet.

Pour commencer la série, je me contenterai de présenter deux principes fondamentaux qui, s'ils sont respectés par tous, transformeront de manière positive certaines relations professionnelles.


Pour le premier, je vous renverrai au blog d'un ami et au célèbre texte des trois tamis : http://ledernierdesmohicans.blogspot.com
A méditer d'urgence et à appliquer sans craindre d'effets secondaires.
Le deuxième principe est inspiré de la Bible : au lieu de voir la paille dans l'oeil du voisin, regarde la poutre dans le tien. L'esprit y est, pas la lettre. Si quelqu'un possède le texte, je suis intéressé. D'une manière générale, cela invite à privilégier l'introspection et la réflexivité personnelle au jugement à l'emporte pièce porté sur autrui.
Et bien souvent, comme disait ma grand-mère, "on n'est noirci que par un noir pot" ! Cette sagesse populaire pourrait trivialement se lire ainsi : occupe-toi de tes bretelles avant de vouloir remonter celle des autres. Ou vérifie d'abord si tes oignons sont mangeables avant de critiquer ceux du voisin. Ou encore, préoccupe-toi d'abord d'être moins c... chaque jour, plutôt que de traiter l'autre de c... Mais je m'égare...
De plus, on ne connaît pas vraiment ses collègues et ce n'est pas parce qu'on les côtoie quelques minutes par jour, même depuis de nombreuses années, qu'on peut se vanter de tout savoir à leur sujet.

Evitons donc les phrases commençant par : "Il est..." ; "C'est une..." ;"Lui, c'est le spécialiste de..." ; "Elle n'apprendra jamais à...". Tout au plus pourrait-on dire de quelqu'un qu'il "se montre" comme ceci ou comme cela. Et c'est déjà s'avancer beaucoup, car incontestablement on ne voit que ce que l'on s'attend à voir...

Evitons donc d'enfermer les gens dans des catégories qui ne sont que des projections de notre représentation du monde, pas le monde.

En thérapie systémique, on insiste particulièrement là-dessus : on dit que "la carte n'est pas le territoire". Une carte n'est qu'une représentation plus ou moins complète du territoire, mais en aucun cas une copie fidèle.

Et l'on n'a pas besoin d'être un thérapeute systémicien pour appliquer ce principe au jour le jour et devenir donc... un peu plus humain ?

(1) Enseignant moi-même, j'ai beaucoup d'amis enseignants et mon épouse, "maître spéciale" de langues dans le primaire, travaille dans quatre écoles. Ce ne sont donc pas les "anecdotes" qui manquent !

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